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Laroxyl® (Amitriptyline )

ETUDES :

Pranikoff K, Constantino G. The use of amitriptyline in patients with urinary frequency and pain. Urology. 1998 May;51(5A Suppl):179-81

Hanno PH., Buehler J, Wein AJ: Use of amitriptyline in the treatment of interstitial cystitis. J. Urol., 1989, 141, 846-8.

Hanno PM. Amitriptyline in the treatment of interstitial cystitis. Urol Clin North Am. 1994 Feb;21(1):89-91. Review.

Hanno PH., Buehler J, Wein AJ: Use of amitriptyline in the treatment of interstitial cystitis. J. Urol., 1989, 141, 846-8.

INDICATIONS :

Épisodes dépressifs majeurs (c'est-à-dire caractérisés).

Douleurs neuropathiques périphériques de l'adulte.

PRINCIPALES MISES EN GARDE, CONTRE-INDICATIONS, INTERACTIONS

Contre-indications :

  • Hypersensibilité à l'amitriptyline.
  • Risque connu de glaucome par fermeture de l'angle.
  • Risque de rétention urinaire lié à des troubles urétroprostatiques.
  • Infarctus du myocarde récent.
  • IMAO non sélectifs (iproniazide, nialamide) et sultopride : cf Interactions.

Mises en garde principales :

L'amitriptyline doit être utilisée avec prudence :

  • chez le sujet âgé présentant une plus grande sensibilité à l'hypotension orthostatique et à la sédation, une constipation chronique (risque d'iléus paralytique), une éventuelle hypertrophie prostatique ;
  • chez les sujets porteurs de certaines affections cardiovasculaires, en raison des effets quinidiniques, tachycardisants et hypotenseurs de cette classe de produits ;
  • chez les patients présentant des neuropathies avec troubles neurovégétatifs sévères, en raison de l'augmentation du risque d'hypotension orthostatique ;
  • dans les insuffisances hépatiques et rénales, en raison du risque de surdosage.

Interactions médicamenteuses :

Médicaments sédatifs :

II faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.

Médicaments atropiniques :

II faut prendre en compte le fait que les substances atropiniques peuvent additionner leurs effets indésirables et entraîner plus facilement une rétention urinaire, une poussée aiguë de glaucome, une constipation, une sécheresse de la bouche, etc. Les divers médicaments atropiniques sont représentés par les antidépresseurs imipraminiques, la plupart des antihistaminiques H1 atropiniques, les antiparkinsoniens anticholinergiques, les antispasmodiques atropiniques, le disopyramide, les neuroleptiques phénothiaziniques ainsi que la clozapine.

Médicaments abaissant le seuil épileptogène :

L'utilisation conjointe de médicaments proconvulsivants, ou abaissant le seuil épileptogène, devra être soigneusement pesée, en raison de la sévérité du risque encouru. Ces médicaments sont représentés notamment par la plupart des antidépresseurs (imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), les neuroleptiques (phénothiazines et butyrophénones), la méfloquine, le bupropion, le tramadol.

Syndrome sérotoninergique :

Certains surdosages ou certains médicaments (lithium) peuvent donner lieu à un syndrome sérotoninergique justifiant l'arrêt immédiat du traitement. Celui-ci se manifeste par l'apparition (éventuellement brutale) simultanée ou séquentielle d'un ensemble de symptômes pouvant nécessiter l'hospitalisation, voire entraîner le décès.

Ces symptômes peuvent être d'ordre :

  • psychique (agitation, confusion, hypomanie),
  • végétatif (hypo ou hypertension, tachycardie, frissons, hyperthermie, sueurs, éventuellement coma),
  • moteur (myoclonies, tremblements, hyperréflexie, rigidité, hyperactivité),
  • digestif (diarrhée).

Le strict respect des doses préconisées constitue un facteur essentiel dans la prévention de l'apparition de ce syndrome.

Contre-indiquées :

  • IMAO non sélectifs (iproniazide, nialamide) : risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique (cf supra). Respecter un délai de deux semaines entre l'arrêt de l'IMAO et le début du traitement par l'antidépresseur sérotoninergique, et d'au moins une semaine entre l'arrêt de l'antidépresseur sérotoninergique et le début du traitement par l'IMAO.
  • Sultopride : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Déconseillées :

  • Alcool : majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
  • Clonidine, guanfacine (décrit pour désipramine et imipramine) : inhibition de l'effet antihypertenseur de la clonidine ou de la guanfacine (antagonisme au niveau des récepteurs adrénergiques).
  • IMAO sélectif A (moclobémide, toloxatone) : risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique (cf supra). Si l'association s'avère nécessaire, surveillance clinique très étroite. Débuter l'association aux posologies minimales recommandées.
  • Linézolide : risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique : diarrhée, tachycardie, sueur, confusion voire coma. Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique très étroite. Débuter l'association aux posologies minimales recommandées.
  • Sympathomimétiques alpha et bêta (adrénaline, noradrénaline, dopamine pour action systémique par voie parentérale) : hypertension paroxystique avec possibilité de troubles du rythme (inhibition de l'entrée du sympathomimétique dans la fibre sympathique).

Nécessitant des précautions d'emploi :

  • Adrénaline (voie buccodentaire ou sous-cutanée) : troubles du rythme ventriculaire graves par augmentation de l'excitabilité cardiaque. Limiter l'apport, par exemple : moins de 0,1 mg d'adrénaline en 10 minutes ou 0,3 mg en 1 heure chez l'adulte.
  • Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (citalopram, escitalopram, fluoxétine, fluvoxamine, paroxétine, sertraline) : augmentation des concentrations plasmatiques de l'antidépresseur imipraminique avec risque de convulsions et augmentation des effets indésirables. En cas d'association, surveillance clinique accrue et, si nécessaire, adaptation posologique.
  • Sympathomimétiques alpha et bêta (adrénaline pour action hémostatique locale par injections sous-cutanée et gingivale) : hypertension paroxystique avec possibilité de troubles du rythme (inhibition de l'entrée de l'adrénaline dans la fibre sympathique). 
  • Limiter l'apport, par exemple moins de 0,1 mg d'adrénaline en 10 minutes ou 0,3 mg en une heure chez l'adulte.
  • Thioridazine : risque d'augmentation des effets indésirables de l'amitriptyline, par diminution de son métabolisme hépatique par la thioridazine. Surveillance clinique. Si besoin, adaptation de la posologie de l'amitriptyline pendant le traitement par thioridazine.

A prendre en compte :

  • Antihypertenseurs : effet antihypertenseur et risque d'hypotension orthostatique majorés (effets additifs).
  • Baclofène : risque d'augmentation de l'hypotonie musculaire.
  • Bêtabloquants dans l'insuffisance cardiaque : effet vasodilatateur et risques d'hypotension, notamment orthostatique (effet additif).
  • Guanéthidine : diminution de l'effet antihypertenseur de la guanéthidine(inhibition de son entrée dans la fibre sympathique, site d'action).

EFFETS INDESIRABLES :

Ils découlent pour la plupart des propriétés pharmacologiques des antidépresseurs imipraminiques.

Liés aux effets périphériques de la molécule :

Ils sont habituellement bénins et cèdent le plus souvent à la poursuite du traitement ou à une réduction de la posologie :

  • effet anticholinergique (par ordre de fréquence décroissante) : sécheresse de la bouche, constipation, troubles de l'accommodation, tachycardie, sueurs, troubles de la miction et éventuellement rétention urinaire ;
  • effet adrénolytique : hypotension orthostatique, impuissance.

Liés aux effets centraux :

  • fréquemment observés : somnolence ou sédation (effet antihistaminique), plus marquée en début de traitement ;
  • beaucoup plus rares : tremblements, crises convulsives sur terrain prédisposé, états confusionnels transitoires, syndrome sérotoninergique (en association).

Liés à la nature même de la maladie dépressive :

  • levée de l'inhibition psychomotrice, avec risque suicidaire ;
  • inversion de l'humeur avec apparition d'épisodes maniaques ;
  • réactivation d'un délire chez les sujets psychotiques.

Les antidépresseurs imipraminiques peuvent également entraîner :

  • prise de poids,
  • troubles de la conduction ou du rythme (avec des doses élevées),
  • troubles endocriniens : hypertrophie mammaire, galactorrhée,
  • bouffées de chaleur,
  • réactions cutanées allergiques,
  • dysarthrie,
  • hépatites cytolytiques ou cholestatiques exceptionnelles,
  • troubles hématologiques : hyperéosinophilie, leucopénie, agranulocytose, thrombopénie,
  • syncope.

Certains de ces effets indésirables peuvent être prévenus ou combattus par des thérapeutiques adjuvantes ou correctrices, voire une réduction de la posologie. 
Dans le cas de l'énurésie, les posologies préconisées sont faibles par rapport à celles utilisées dans la dépression et les effets indésirables sont moins marqués.
En raison de la présence de glycérol dans la solution buvable, risque de troubles digestifs et de diarrhée.

SURDOSAGE :

En cas de surdosage volontaire ou accidentel, on observe des manifestations cardiovasculaires sévères (essentiellement troubles de la conduction conditionnant la gravité de l'intoxication), ainsi qu'un renforcement des symptômes anticholinergiques, éventuellement un état confusionnel ou un coma (parfois retardé). Il y a lieu, dans ce cas, de faire hospitaliser immédiatement le malade dans un service spécialisé et de faire évacuer le produit ingéré. 

La prise en charge doit comporter un traitement symptomatique et une surveillance des fonctions vitales, notamment cardiaque et respiratoire, pendant au moins 5 jours

INFORMATION MÉDICALE ET PHARMACEUTIQUE : Tél : 01 46 40 51 91



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