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Cécile : cystalgies, émotions, stress et alimentation

J'ai une c.i. depuis six ans. Les symptômes sont ceux décrits dans les revues spécialisées ainsi que dans les nombreux témoignages qu'on peut lire sur différents sites et forum, je n'en parlerai donc pas. Je ne parlerai pas non plus des circonstances qui ont fait apparaître ces douleurs de types "cystites aigues" c-à-d. des "cystalgies "sans microbes" dans les urines., comme chez la plupart des gens souffrant de c.i, elles ont été très importantes, invalidantes, déprimantes etc.. Elles le sont devenues beaucoup moins au cours du temps, elles ont d'ailleurs changé d'aspect et je peux dire que depuis un an, j'ai une vie normale ou à peu près (le régime que je me suis imposé est parfois un peu problématique quand on n'est pas chez soi).

Les cinq premières années ont été un véritable "parcours du combattant" dont je vous épargne les détails. Ce qui m'a le plus aidé , c'est dans l'ordre d'importance: l'alimentation, la fasciathérapie (sorte de kiné douce, sur les muscles et fascias du petit bassin) l'apprentissage d'exercices de relaxation, le tai-chi, une psychothérapie d'un an, mes lectures sur le cerveau émotionnel, des séminaires sur l'apprentissage de la méditation, etc. Peut-être, l'homéopathie a-t-elle également favorisé l'amélioration des symptômes de même que l'acupuncture pendant quelques mois. 

1. L'alimentation: 
Depuis longtemps j'avais remarqué et lu que l'alcool, le café, le thé, le sucre aggravaient ou déclenchaient mes douleurs. Mais, ce n'est qu'en allant consulter une nutritionniste, il y a un an, que je sais exactement ce qui me convient et ce qui m'est interdit. A titre d'exemple, des analyses ont montré que j'étais intolérante au gluten et aux produits laitiers, ce dont je ne me doutais absolument pas, ayant toujours très bien supporté, le pain et les fromages ( je ne mange plus ni l'un ni l'autre). Rassurez-vous, après une petite période d'hésitation, un peu d'imagination et l'aide de quelques lectures, qu'il serait trop long de développer ici, j'ai trouvé un régime qui me satisfait et avec lequel je n'ai pas mal. L'article que j'ai lu dans le site fait remarquablement le tour du problème. A quelques exceptions près( et qui sont probablement individuelles comme l'intolérance au gluten par exemple) c'est ce régime alcalinisant que je suis actuellement. 

Le Magnésium, que je prends depuis un an, m'aide certainement à diminuer le stress et les contractures. 

2.Tout ce travail sur les émotions et le stress, m'ont permis d'enfin comprendre pourquoi j'avais mal. Je suis convaincue que c'est la connaissance de plus en plus précise des émotions négatives qui font se 
contracter certains muscles qui m'a fait petit à petit découvrir que je pouvais moi-même agir sur ces muscles et fascias. Cela ne s'est pas fait pas du jour au lendemain, mais on y arrive avec l'aide de personnes compétentes (pas nécessairement spécialistes de la c.i). 

Pour rester dans le concret, je peux résumer mes problèmes actuels et les solutions que je leur ai trouvées de la façon suivante: 

1. Lorsque je sens que mes muscles du petit bassin se contractent, ce qui survient après une contrariété ou un stress parfois insignifiant : je le sens tout de suite et je sais ( mais j'ai mis des années à le comprendre.... et à le sentir) que les cystalgies suivront si je n'agis pas tout de suite, aussi à ce moment, si je suis occupée à faire un travail qui m'énerve, j'arrête tout de suite (la retraite a parfois des avantages!) 

  • j'applique une douche chaude sur le périnée pendant dix minutes, un quart d'heure, soit
  • je sors et je marche pendant une heure ou plus, soit
  • j'applique un vibromasseur dans la région située entre l'anus et l'ischion, dans le bas des fesses, d' un côté et puis de l'autre) En fait, c'est là que passent les fascias(notamment) et je fais travailler mon vibromasseur aux endroits que la fascia thérapeute utilisait pour me soigner. Le soulagement est immédiat! 

Mais, bien entendu, comme pour la marche, si la douleur de la vessie est déjà présente, cela ne sert à rien. 

  • si le temps le permets, je jardine, assise sur un petit tabouret ou accroupie
  • la position accroupie d'ailleurs, d'une façon générale soulage assez rapidement ces tensions; 

Lorsque j'applique une de ces méthodes, en général, les cystalgies n'apparaissent pas. Alors qu'il y a deux, trois ans, ces contractures étaient quasi quotidiennes, actuellement elles ne surviennent plus que deux à trois fois par mois. Si malgré tout, j'ai mal à la vessie ( soit parce que j'ai attendu trop longtemps, soit parce que le stress était trop important, soit parce que je ne suis pas chez moi etc..) je résous le problème comme lors d'un écart de régime (cf plus loin).

2. Il m'arrive de faire un écart de régime. Cela survient en général, après deux ou trois semaines sans douleurs (j'oublie que ma vessie est malade ....ou je me crois guérie).

Dans ce cas, je ne sens aucune contracture musculaire prémonitoire mais une douleur de type brûlure, brutale avec parfois des urines sanglantes et un besoin pressant et douloureux d'uriner. Généralement, cela survient deux à trois heures après un écart de régime. 

  • je prends un antalgique et un alcalinisant, type Alcaphor ou du bicarbonate de sodium 
  • je prends un bain chaud, au moins une demi-heure ( il y a trois, quatre ans, je prenais des bains de siège froids qui me soulageaient.... maintenant, ce n'est plus vraiment nécessaire) souvent deux ou trois fois dans la journée
  • je bois beaucoup ( 3 à 4 litres d'eau, de tisanes, de lait aux amandes) en douze heures 
  • je mange beaucoup de pommes de terre et des légumes, je supprime de façon draconienne tout ce qui pourrait acidifier les urines ( notamment le poisson) 
  • le soir je mange de la purée de châtaigne (non sucrée!) ce qui diminue de façon sensible la quantité d'urine dans la vessie la nuit. 

Avant, lorsque ces douleurs duraient longtemps, elles étaient suivies de contractures musculaires douloureuses. Actuellement, je n'ai plus ces contractures après les cystalgies ( probablement parce que celles-ci durent beaucoup moins longtemps) En effet, il y a trois ou quatre ans, lorsque j'avais mal, je savais que j'en avais pour trois semaines; il y a un an, cela durait quatre jours malgré un régime très strict . Actuellement, tout rentre dans l'ordre en une dizaine d'heures . 

Le seul urologue qui m'ait vraiment donné de l'espoir ( et que j'ai consulté il y a un an, alors que je commençais enfin à aller mieux ) est celui qui m'a dit: " Vous avez fait apparaître cette c.i., vous-même, il n'y a aucune raison, pour que vous ne puissiez pas aussi la faire disparaître". Je suis, pour ma part convaincue qu'il a raison et que dans un an, je n'aurai probablement plus mal même en faisant un écart de régime. 

Si j'ai écris ce long témoignage, c'est dans l'espoir que d'autres malades puissent court-circuiter ce long parcours tellement pénible. 

Bonne chance! 

Cecile 

N.B. Je ne suis pas masochiste et si un urologue me présentait un produit , type "Cystitat" ou autre, efficace et innofensif y compris à long terme, j'abandonnerais très volontiers mon régime !



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